La Webthèque regroupe une collection d’oeuvres web hébergées, restaurées ou produites par Galerie Galerie.
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« In a Maze You Can’t Get Lost » a été pensée et conçue pendant la pandémie de 2020. De façon métaphorique, l'œuvre intéractive reflète l’expérience vécue par l'artiste, Josni Bélanger, tandis que ses propres réflexions y sont confrontées et incarnées. De ces jours anxieux et incertains qui filent naît ce labyrinthe qui n’en est pas un, mais qui émule les dédales de ce quotidien. « In a Maze You Can’t Get Lost » revisite les codes du jeu vidéo et du Net Art des années 90, alors qu’un mentor mystérieux pousse le visiteur à accomplir des exercices cryptiques à saveur de renforcement positif. Avec ces multiples charades, naviguant d’une pièce et d’une application à l’autre, l'œuvre explore la juxtaposition des espaces numériques, à la fois URL et IRL, intimes et publics.
Si l'oeuvre « Le manoir québécois » de Katerine Dennie-Maroux semble à prime abord, sous-entendre un nationalisme latent de par les symboles qui y sont insérés (titre, couleur bleu omniprésente, fleurs de lys, etc.), la narration dévoile pourtant une rhétorique plus complexe : en effet, les mots de Jei Bandit réfutent un discours identitaire universel, et invitent à une introspection à la fois individuelle et collective face aux préceptes qui définissent nos constructions, décisions et interactions sociales - what are you made of, and are you who you say you are ? Juxtaposée, l’esthétique et la trame sonore présentent une sorte d’allégorie du « vivre et et du laisser vivre », où le respect et l’équité deviennent mantras d’une cohabitation terrestre, québécoise, allocentrique et souhaitable.
worldon.camera présente en direct de véritables images de caméras de surveillance situées un peu partout dans le monde, passant d’un bar en Autriche, à une plage en Italie, jusqu’à une aréna basée à Montréal. S’inscrivant dans la mouvance du surveillance art, worldon.camera résonne de façon similaire en questionnant notre droit à la vie privée, mais souligne aussi une certaine insouciance vis à vis des technologies qui nous entourent, comme si leur omniprésence suggère aussi et de plus en plus une perte de contrôle, voire même un détachement inévitable. Tandis que les utilisateurs sont amenés à observer à travers des « jumelles » différents univers, extérieurs et intérieurs, publics et intimes, cette sélection de points de vue nous laisse sans doute sur un sentiment étrange de voyeurisme, comme une impression dystopique d'assister à la fin du monde derrière un écran.
Borks est une oeuvre charnière mettant en exergue la transition du numérique au plastique dans le travail de Mégane Voghell. La vidéo présente un assemblage de dessins et de phrases qui racontent l'histoire opaque d'émotions auxquelles l'artiste peine à accéder. L’oeuvre a été crée en 2017 dans le cadre de l’exposition en ligne B34U D3SS1N, commissariée et présentée par Galerie Galerie, laquelle explorait la pratique du dessin numérique et notamment les procédés, esthétiques et traitements du sujet qu’il invite.
Technophoria juxtapose des extraits tirés de lectures quotidiennes trouvées sur le Web de manière à créer une sorte de long poème, renversant ainsi la perception première de ces mots pour en réenchanter la réalité présente. La lecture pénible imposée par le format dead/Stuck Pixel Fix symbolise l’état d’inattention dans laquelle le-la lecteur-trice Web est souvent plongé-e lors de ses déambulations en ligne. La présence d’ASMR quant à elle, vient contrebalancer cet état inconfortable, procurant ainsi au visiteur « une sensation agréable et non sexuelle de picotements au niveau crâne ». Technophoria a été créée en 2018 dans le cadre de l’exposition en ligne Je suis la photo d’un livre, commissariée et présentée par Galerie Galerie, laquelle s’intéressait à la question de la littérature web et des langages de l’Internet.
Depuis 2016, le White Institution's Guide For Welcoming Artists of Color* And Their Audiences a été utilisé par plus de deux cents (200) institutions culturelles à travers le monde afin d'améliorer leurs pratiques en matière d'équité. L'installation URL, restaurée en 2020 avec le support de Galerie Galerie, aborde les rôles de soutien que les institutions blanches ont le devoir de développer lorsqu'elles accueillent des artistes noirs.es et de couleur.
Surveillance II a été créée à l'automne 2017 lors la résidence Instagram (@galerie.galerie) Up!, et diffusée dans le cadre de l'exposition en ligne homonyme qui en a découlée. L'oeuvre psychédélique est une installation URL à la fois vidéographique et sonore qui combine l'analogue et l’électronique par la juxtaposition de vidéos synthétiseurs, de mixeurs vidéos, de caméras vidéos, de DVD et de VHS à une édition digitale. Explorations, accidents, erreurs, chaos, Surveillance II dévoile finalement un univers à structures et textures minimales et confondues.
Présentée par Galerie Galerie à l'été 2016 dans le cadre de l’exposition collective C LA VIE ¯\_(ツ)_/¯, Cloud se penche sur la nature évolutive de la mortalité et de la vie après la mort dans l’espace numérique. L'oeuvre démontre comment la dévotion des médias technologiques apparaît encore aux utilisateurs comme un nuage éphémère : Facebook devient pour eux un conduit leur permettant de parler directement à leurs proches décédés.
Présentée par Galerie Galerie à l’été 2016 dans le cadre de l’exposition collective C LA VIE ¯\_(ツ)_/¯, Un genre de totem est une exploration poétique autour du chalet de la famille Provost situé au Lac Chateauvert. Récupérant les textes écrits pour Sans y être (2016) (Unnoticed Art Festival, Pays-Bas) et les combinant à des éléments visuels générés à partir de numérisations 3D, l’œuvre s'apparente à un carnet de voyage numérique.
Grosses données lavalloises est un projet URL de cocréation et de médiation en collaboration avec la communauté lavalloise, réalisé par Galerie Galerie avec le soutien du centre d’artistes Verticale et de la Bibliothèque multiculturelle de Laval à l'automne 2018.
IEFDCQTNRPJCBPPDTI est une sculpture scrollable composée de belles poubelles trouvées dans la vraie vie un peu partout, assemblées et ré-assemblées avec parcimonie selon les règles secrètes des plus grands maîtres palingénésiques, bonjour. L'oeuvre URL a été présenté par Galerie Galerie en 2017, lors de l'exposition INSTA.